Aéroport de Lyon, 7h |
Mon bagage fait quelques centimètres de trop, il est un petit peu trop épais. D’après les gabarits des compagnies aériennes par lesquelles je vais passer, Ibéria et American Airlines, ça devrait être limite. La veille du départ, un peu inquiet, je
cherche sur internet et vois qu’il est possible qu’ils envoient mon bagage en
soute et là c’est la catastrophe, aucune chance de revoir mon matériel en état.
Mais les contrôles de poids et taille sont rares. Je compte là-dessus, et à
l’aéroport de Lyon, ça a été, j’ai poussé un peu pour qu’il tienne dans le
casier mais aucun soucis.
L’autre problème de ce sac, c’est son contenu, avec du matériel d’enregistrement, de quoi me faire passer pour un espion. Heureusement, j’ai un ordre de mission officiel du CNRS, avec liseré tricolore, et un courrier de mon labo expliquant que le matériel est pour un usage documentaire. Un joli papier qui ne me servira pas finalement. Les douaniers ne me demandent aucuns détails sur mes affaires. Je peux donc me balader avec mon sac à dos d’un aéroport à l’autre.
Le plafond de l'aéroport de Madrid, 13h |
Et l’itinéraire est différent
cette fois. Le premier vol est le même que l’an dernier, Lyon-Madrid, et là ça
va. Je comprends même mieux ce que disent les hôtesses. Et ensuite,
Madrid-Miami et Miami-Santa Cruz de la Sierra, avec une halte à La Paz. Deux
vols très longs, et surtout un passage par les États-Unis dont je me serais
bien passé. A l’embarquement à Lyon, le monsieur me prévient, il est possible
que j’ai à récupérer mon sac de soute à Miami pour l’enregistrer à nouveau. Et
avec à peine trois heures de correspondance, j’étais content de n’avoir pas à
le faire finalement ! J’ai quand même eu le droit de payer 11 euros pour
mon transit par les USA, et de me faire vérifier mes empreintes. Elles vont
bien, merci.
Le vol Madrid-Miami fut assez morne, même si je me suis bien occupé. J’ai lu d’abord une chouette novella avec des zombies qu’a écrit un copain
puis le manuel de ma caméra et enfin quelques pages d’un bouquin que mes parents m'avaient offert. Il ne me restait donc plus grand-chose pour le vol suivant.
Heureusement, je suis tombé sur un voisin bavard et intéressant. Fred est missionnaire,
travaillant dans une église américaine, en Nouvelle-Angleterre. Il venait en
Bolivie avec ses collègues et son fils pour civiliser un peu les barbares, et
aider des enfants, si j’ai bien compris. Un type tout à fait américain,
conservateur (les élections approchent, on en a parlé), avec un fils ainé à l’armée,
le plus jeune qui compose du dub-step (le hip-hop des riches). Un fier consommateur de donuts et qui s’étonne
que je ne sois jamais allé aux USA alors qu’il trouve normal de ne pas
connaître l’Europe. Forcément, puisqu’il habite au centre du monde.
Aéroport de Miami, 22h30 (locale), 3h30 (France) |
L’arrivée à Santa Cruz de la
Sierra s’est faite sans aucun soucis, j’ai pu récupérer mon sac à dos et passer
la douane comme si de rien n’était. Ouf. Me restait une dernière aventure avant
de pouvoir souffler. Rassemblant mes affaires et mon courage, je sollicite un
taxi pour aller en ville, et nous roulons tranquillement jusqu’au premier
anneau périphérique. Et au milieu de celui-ci, un peu partout en fait,
courraient des centaines de jeunes collégiens faisant leur marathon annuel !
Un bazar monstre qui ne m’étonna qu’à moitié. C’est la Bolivie. Le problème
vint juste après, en découvrant que tout le centre-ville est fermé à la
circulation. Le chauffeur tente plusieurs rues, revient sur le deuxième anneau
périphérique, tente à nouveau puis finalement s’engage dans une rue et me
demande de pousser le panneau en bois qui la bloque. Nous passons et il peut
enfin me déposer près de mon hôtel, que je vous avais présenté l'année dernière. J’arrive même à temps pour le petit
déjeuner et peux donc profiter de tranches d’ananas, d’orange, d’œufs brouillés
et de pain à la confiture de papaye. Je dévore ça avec bonheur, prends une
douche et m’effondre sur mon lit, ne me réveillant qu’à 22h, heure locale, soit
3h du mat’, heure française.
J’aurais donc passé une partie de
mon anniversaire à Miami (heure française), puis à survoler les Caraïbes, les Andes
et les rues de Santa Cruz jusqu’à un lit accueillant. Une longue journée, avec
près de trente heures de voyages, et un rythme de vie complétement décalé, dont
je vais avoir du mal à me remettre ! Je vais quand même tâcher de dormir à
nouveau, pour aller explorer la ville demain à la recherche de sandales et d’une
carte sim pour mon téléphone portable. Et ensuite, direction Trinidad !
Super récit ;p ça met déjà bien dans le bain !
RépondreSupprimerVivement la suite!
il faut d'ailleurs que j'aille lire le précédent.
Et j'en profite un peu en retard : Joyeux anniversaire !!!!!!!
Ahah merci !
RépondreSupprimerLe périple commence pour de bon !
RépondreSupprimerPar ailleurs j'en profite pour te souhaiter moi aussi un bon anniversaire et voilà PAN