Pitch

Fragments de voyages en Bolivie par un apprenti linguiste étudiant la langue des Siriono.

lundi 12 septembre 2011

L'argent

Voilà un nouvel article post-retour, pour parler d'un aspect de la Bolivie dont je n'avais pas encore parlé, la forme des billets ! J'espère qu'il attisera votre curiosité. N'hésitez pas à cliquer sur les images pour les agrandir !

La monnaie de la Bolivie est le boliviano mais les gens parlent plus communément de pesos. Quand il s'agit d'acheter quelque chose de cher, les gens utilisent aussi des dollars américains. Le taux de change actuel est d'environ 10 bolivianos pour 1 euros (en 2012, 9 bolivianos pour 1 euro), 7 bolivianos pour 1 dollars. Lorsque je tire des sous à la banque, ce sont des liasses de billets de 100, mais il existe aussi des billets de 200, assez rares. Les billets sont ensuite de 50, 20 et 10. Il y a des pièces pour 5, 2, 1, 1/2 et, beaucoup plus rarement, de 20 et 10 centimes. La plupart des gens ne trafiquent que peu avec les billets et il est toujours très compliqué d'obtenir le change. Il est rare que les gens disposent sur eux du change pour 100 bolivianos (10 euros donc) et si ils l'ont, ils refuseront d'abord d'échanger pour ne pas se retrouver eux aussi embêtés. Les commerçants s'en sortent, parfois en allant demander au voisin. Je ne suis pas au fait de la situation macro-économique du boliviano et laisserais les gens intéressés regarder par eux même. Pour ma part, j'compte plutôt vous présenter les billets et les trognes qui les ornent !

Avec une magnifique mise à jour le 8 décembre 2012, je peux commencer par le billet de 200 bolivianos, très rare ! Heureusement qu'un homme m'a demandé à changer ce billet contre deux de 100, sinon je crois que je ne l'aurais jamais vu !
 L'homme qui l'orne est un politicien et poète bolivien très célèbre, Franz Tamayo. Ce qu'en dit Wikipédia c'était un poète plutôt classique et un politicien controversé.
Le verso représente des sculptures fameuses de la culture Tiahuanacota, pré-inca, qui sont proche du lac Titicaca, dans les montagnes donc. Elles seraient consacrées à une divinité solaire, avec un bâton, c'est à peu près tout ce qu'on sait là-dessus.



Et voici donc le billet de 100 bolivianos, il est rouge et paraît un peu Monopoly au premier abord. La rosace centrale fait très vitrail je trouve, et l'homme a une belle moustache. J'en connais qui pourraient s'en faire un avatar sur internet. Ce moustachu est Gabriel René Moreno, historien littéraire qui donna aussi son nom à l'Université de Santa Cruz.

Au verso vous retrouvez la somme à gauche, surmontant un bouquet de courbe assez réussi, je trouve. L'édifice central est celui de l'Université San Francisco Xavier, située à Sucre (capitale constitutionnelle de la Bolivie). Elle a été fondée en 1624, ce qui en fait une des plus vieille d'Amérique, c'est fou ça.

Sur le billet de 50, on voit mieux les armoiries de la Bolivie, au centre, avec des fanions et un oiseau aux ailes ouvertes entourant un paysage stylisé avec une montagne et un soleil. L'homme au beau chapeau est Melchor Perez de Holguin, peintre baroque pour les églises de Potosi, au début du XVIIIe siècle.

Au verso l'édifice est la Torre de la Compañia, un couvent célèbre de Potosí, bâti au XVIIIe siècle. A cette époque, la ville de Potosí était une des plus riche au monde, avec une population similaire à celle de Londres ou Paris, grâce à son immense mine d'argent ! Tellement célèbre que l'équivalent espagnol à l'expression "c'est pas le Pérou" est "no es Potosi" !

Le sérieux de 20 est assuré par Pantaleón Dalence, considéré comme le père de la Justice bolivienne.

Au verso c'est la Casa Dorada de Tarija qui nous présente ses colonnes ! Cette Maison d'or a été construite par un riche marchand au début du vingtième siècle, pour y vendre des produits français. C'est maintenant la Maison de la Culture, dépendante de l'Université de Tarija, ville du sud du pays.

Le dernier bonhomme, qui nous regarde de travers est Cecilio Guzmán de Rojas. C'est un peintre paysagiste indigène du début du vingtième siècle. Vous pouvez voir une de ces œuvres ici.

Et on finis sur une scène immense au décor très détaillé nous présentant les Heroinas de la Coronilla. Il s'agit d'un épisode de la guerre d'indépendance de la Bolivie. Ce sont principalement les femmes de Cochabamba qui vainquirent les troupes espagnols, libérant la ville.

J'espère que tout ça vous aura intéressé, malgré que je sois passé vite sur chacun ! Si vous voulez voir encore plus de billets, vous pouvez jeter un oeil sur banknotes.com.

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