Pitch

Fragments de voyages en Bolivie par un apprenti linguiste étudiant la langue des Siriono.

jeudi 24 avril 2014

Voyager

Tradition oblige, le premier message de cette année contera mon voyage en avion jusqu'à la Bolivie. Et cette fois encore, ça ne sera guère passionnant. Et oui, je n'ai pas eut à échapper à des poursuivants en moto avant de me jeter in extremis sur le pont du bateau tandis que le port tout entier explosait dans une belle gerbe d'effets spéciaux. Dommage.

Mais j'ai quand même vécu ma petite aventure à moi. J'ai réunis mes deux sacs qui durant l'année restent séparés, pour éviter qu'ils ne fassent des petits. D'un côté, le sac de voyage, une imposante Deuter à l'imposante bedaine, qui porte jusqu'à 23kilos, mais n'en contenait pas tant cette année. De l'autre, le solide Petrol, un sac dont l'intérieur orange matelassé protège avec panache mes objets les plus précieux.
Deux sacs, Dix-huit-kilos et Douze-kilos, prêts pour un grand voyage.
 La première étape est de rejoindre l'aéroport. Cette fois, personne pour m'accompagner, mes colocs me laissent partir avec une larme sur le coin de la joue. Je descends par l'ascenseur et plonge dans les cavernes du métro pour découvrir avec un haussement de sourcil que le métro que je comptais emprunter est victime d'une panne, ou d'un accident, ou d'un vers géant dévoreur de métro. Quoi qu'il en soit, je m'attendais à de l'inattendu. Je remonte l'escalier et traverse le quartier jusqu'à un autre métro, qui m'amène à la gare. Là, je vois partir la navette pour l'aéroport, la suivante est quinze minutes plus tard.
Installés dans la navette pour l'aéroport, ils échangent sur l'ancienne appellation de havresac qui avait quand même pas mal de panache.
Je passe la douane sans encombre, vidant mon sac orange de tout son matériel pour le rayon-x. En fait, ils ne sont pas trop regardant. Tant mieux. Je peux aller attendre dans la salle suivante. Et ce voyage ce sera surtout ça, de l'attente. Comme je le disais, il n'y a pas grand danger à voyager en avion. Pas de pirates, pas de récifs, éventuellement un récit du testament du capitaine Crown sur sa tablette et c'est bien tout. Pas de rencontres cette fois-ci, pas d'anecdotes sinon celle du serveur de la British Airways qui propose de la vodka pour aller avec le jus d'orange de mon voisin.
Douze-kilos, triste d'avoir laissé son compagnon embarquer en soute. Mais sacoche lui tient compagnie.
Cette fois-ci, le trajet m'amène à Londres puis à Sao Paolo avant d'atterrir finalement à Santa Cruz de la Sierra. Ville de Bolivie dont j'ai déjà parlé à plusieurs reprises. J'en partirais après 24h de repos et de choses diverses. Notamment la réactivation de mon téléphone portable et l'achat d'un ou deux trucs pour offrir au village. C'est un aspect que je n'arrive pas à intégrer dans ma liste des préparatifs. En premier lieu, j'ai prévu mes dates de voyage, que je décide un peu comme je veux. Après la saison des pluies, c'est sûr, et ensuite, je voulais être rentré pour le mariage d'une copine, donc j'ai choisis mes dates en fonction de ça. La durée a été réduite par rapport au projet original, car je n'ai pas besoin de plus de trois mois. Je vais profiter de ce voyage pour aller à une conférence au Brésil, dans un mois. Je vous en reparlerai.
Arrivée à Londres. Et oui, j'ai oublié de mettre mon appareil en 16:9 du coup, j'ai raté mon cadrage, tant pis !
Une fois les dates de mon voyage calé, je prends les billets, ce qui me prend pas mal de temps puisque le trajet n'est pas simple. Selon les dates et d'innombrables paramètres que je ne comprends pas, les prix varient énormément. C'est pour ça que je me retrouve à faire des étapes différentes à chaque fois. Une fois les billets pris, je fais un peu de paperasse pour formaliser le trajet et je tente de m'occuper de ce que je ne pourrai pas faire quand je serai loin. Cette année, j'ai eut la chance de trouver quelqu'un pour occuper ma chambre en mon absence, ce qui est super cool. Mes colocs pourront récupérer mon courrier. Normalement, je vérifie aussi mes vaccinations et assurances diverses. J'active l'option internationale sur ma carte bleue pour ne pas payer les retraits à l'étranger. J'ai fais le calcul, ça me fait pas gagner grand chose, mais je me sens plus libre de faire de petits retraits.
Sao Paolo. La file d'attente pour monter dans le bus qui mène à l'avion.
Je rassemble mes affaires, ainsi que les cadeaux que je pourrai offrir là-bas. Et c'est une étape assez difficile. Cette année, je n'ai pas eut beaucoup d'idée pour les cadeaux et je me retrouve avec très peu de choses à offrir, ce qui n'est pas vraiment acceptable. Je vais essayer de trouver d'ici là, et sinon je me rattraperai sur les anniversaires. Je réunis pour moi de la musique, des films, des bouquins et des jeux pour occuper mes heures de lassitude. Je vérifie mon matériel et l'organise dans mon sac. Une fois tout cela fait, je suis presque prêt au départ. Il me reste à dire au revoir, ce qui n'est pas facile du tout, car j'ai trop d'amis que je ne vois que rarement.

Les deux sacs se retrouvent et se racontent leurs voyages à l'arrière du taxi de l'aéroport.
Le trajet en lui-même n'est finalement qu'un détail, qu'une journée de perdue. Ce qui forme le voyage c'est tout ces préparatifs, tout ce temps et cette énergie dépensée pour encaisser la séparation de la vie en deux temps. Partir, ce n'est pas facile. C'est intéressant, enrichissant, formateur, mais aussi cause de doutes, de réflexions sur les amis, de distance. Pour l'instant, j'ai l'impression que j'y gagne, même en regardant la pile de ce que j'ai perdue, qui est bien plus importante que ce que j'imaginais au départ. J'espère gagner encore à ce nouveau voyage.
Repos de courte durée à l'auberge où je m'arrête pour une nuit.
Mais j'ai coupé court au récit du trajet ! C'est qu'il n'était pas très intéressant. Je suis bien arrivé à Santa Cruz, les douaniers ne m'ont pas posés de question en voyant tout mes tampons des années précédentes et ils n'ont pas fouillés mon sac. J'ai pu rejoindre ma chambre et déposer enfin mes sacs. Peu de repos dans l'après midi, des discussions avec des gens de France et des cadeaux de Belgique (merci encore !). Un restaurant nouveau pour conclure cette première journée sur place, avec des médaillons de surubí sur lit de purée de vitelotte, avec une sauce au roquefort. Un bon plat représentatif de l'invention culinaire actuelle de la grande ville de Santa Cruz, en pleine expansion et forte de sa diversité de population. Mais je n'aurai pas le temps d'explorer ce thème cette fois-ci, puisque je pars dès demain ! 

A suivre pour la prochaine étape !

1 commentaire:

  1. je te conseille de bien surveiller tes sacs, ce serait ballot qu'ils se fassent la malle...

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