Pitch

Fragments de voyages en Bolivie par un apprenti linguiste étudiant la langue des Siriono.

mercredi 5 juin 2013

Fêtes

Cette semaine, j'ai surtout travaillé. Le week-end dernier par contre, j'ai fais plein de choses : fête, sortie au lac, fête des mères et balade au zoo de Trinidad. Je vous raconte tout ça avec plein de photos, dont une bonne moitié de Mathieu, le touriste français qui était avec moi durant toutes les aventures contées aujourd'hui.
La maison où j'habite à Trinidad, dans la partie gauche.
Après la sortie dans la forêt dont je vous ai parlé la semaine dernière, nous nous sommes couchés tôt puis levés à l'aube pour aller pêcher avec Aroldo, le fils de 13 ans. Nous y sommes allé en moto, avant le petit déjeuner, en oubliant la machette. Pas grave, nous avons trouvé sur place des tiges pas trop sèches et Aroldo avait pris de la viande séchée comme appâts. Il l'a perdu je ne sais trop comment puis il a coincé son appât dans une branche et il est tombé à l'eau en essayant de le décrocher. Bref, on est rentré bredouille de la pêche.
L'étang de pêche le plus proche.
Et une super vue proposée par Mathieu (cliquez pour voir en grand).
Comme on était un peu déçu, une fois à Trinidad, nous sommes allé manger du poisson. J'ai pris des nuggets de reptile pour ma part, plutôt sympa. Ensuite nous sommes allé en famille et avec Mathieu, au musée ichtyologique où j'étais allé l'année dernière. Juste à côté a été ouvert un musée botanique passionnant, avec plein de schéma d'explication sur les graines, les fruits, les essences végétales et une bibliothèque où je retournerai pour avoir de l'aide sur l'identification de certaines plantes.
Pendant ce temps, la fête du weekend se préparait. Ici la corrida où ils maltraitent un bœuf sans pour autant le tuer.
Nous sommes ensuite allé à une ONG où j'étais déjà allé l'année dernière et où j'ai pu obtenir quelques cartes intéressantes du territoire. Il était annoncé un défilé de jeunes filles participants à un concours de beauté, des petites miss, alors Mathieu et moi sommes allé voir, mais suite à une incompréhension dans l'heure du rendez-vous, nous ne l'avons pas vu. En chemin j'ai goûté un frappuchino, une glace pilée au café avec du chocolat fondu donc c'était une bonne journée.
Sur la place centrale de Trinidad, un sculpteur à la tronçonneuse et au burin, formant un magnifique serpent croquant une sorte de sanglier.
Le vendredi avait lieu un défilé en tenues traditionnelles, avec danses et plumes, tout comme le défilé du 16 novembre. Sauf que cette fois, c'était les écoles primaires et collégiens. Nous sommes allé en ville manger une bouillie de banane douce avec du lait puis, comme ça tardait à commencer, nous sommes allé rencontrer les gens de la Fondation Armonia qui s'occupe des animaux et principalement des oiseaux dans la région. Ils gèrent une réserve naturelle ou Mathieu aurait bien envie d'aller, mais c'est trop inondé ce mois-ci, il faut attendre juillet. Après ça, nous sommes retourné en ville voir le défilé.
La danse traditionnelle des macheteros, vu de dos.
C'était assez proche de celui de l'année dernière, avec des groupes de jeunes faisant des danses traditionnelles plus ou moins revisitées. C'était les scolaires cette fois, donc un groupe par classe et il y a un paquet d'école à Trinidad et dans les environs ! Les enfants d'Ibiato étaient invités mais avec la grève, ils n'ont pas eut le temps de se préparer et ils n'y sont pas allés. J'étais content de voir cette fois la danse des barbares, prenant comme modèle les Siriono, c'est la danse qui leur est consacrée dans le folklore même si elle ne ressemble pas du tout à leur vraie danse traditionnelle.
La danse des barbares siriono.
Pendant cette après midi là, on a croisé un groupe de touristes français qui sont partis tôt prendre un bateau pour partir vers le nord, une croisière de quatre jours jusqu'au Brésil. Ça me dit bien, un de ces jours. Et par hasard, ils sont allé boire un coup au café du coin de la place, où je ne vais jamais, et il s'avère que le gardien est camerounais, et parle français ! Il est venu jouer au foot dans une équipe de La Paz mais ils avaient pas de sous pour le payer chaque mois alors il a trouvé un job à Trinidad en attendant de pouvoir se barrer d'ici. Il est sympa, et j'espère le revoir avant qu'il parte, il a une vision sur la Bolivie très intéressante.
Les femmes en vert présentent le costume traditionnel...amené par les jésuites.
La fête se déroulait ensuite sur la Place de la Tradition, juste à côté de là où se trouve la maison où j'habite maintenant. Quatre soirs de musiques à fond, venant de plusieurs sources différentes mais toujours les mêmes morceaux. Même quand il y avait des vrais groupes jouant de la musique, c'était toujours les mêmes standards. Et en même temps, ça se comprend. Ils jouaient le vendredi soir puis le samedi, le dimanche et le lundi, depuis le matin jusqu'au bout de la nuit. La plupart du temps pour des ivrognes finis ou pour des couples traînant entre les chapiteaux et les stands de babioles. Heureusement, il y avait aussi une partie kermesse !
Sur le trampoline, Aroldo !
Sur un pan de la place, un couloir de baby-foot et de stands de choses grasses et joyeuses. J'ai mangé quelques trucs rigolos, acheté un ressort en plastique (ondamania) jaune semi-transparent magnifique et joué au baby-foot ! A chaque bout de l'allée, des manèges en métal rouillé au look impressionnant. Grande roue, autos tamponneuses, carrousel. Du rêve en couleur. Le tout pouvant presque correspondre à la définition du streampunk. Des imitations de manèges lancés à la main, ou dans des éclairs électriques effrayant, à la force de moteurs de moto sans doute. Qu'importe, les enfants étaient heureux.
La super rangée de vieux baby-foot !
Un manège entrainé à la main.
Le dimanche, fatigués par tout ce bruit, nous sommes allé faire un tour à la laguna Suarez, où j'étais déjà allé un jour de pluie. Cette fois il faisait beau et nous nous sommes baignés ! J'ai longtemps hésité, me rappelant les conseils de tous les guides de voyages et médecins exotiques. On m'a dit que le fond était une dalle de ciment avec du sable. De la vase en fait, mais c'était vrai, et rien de louche ne flottait dans l'eau. C'était en fait plus propre que pas mal de lacs ou je me suis baigné auparavant. J'ai même réussi à oublier le petit poisson suceur de sang qui peut se glisser dans les parties sexuelles et qu'il faut extraire par de la chirurgie cauchemardesque. Du coup, j'ai passé un bon moment !
L'entrée, avec un coin buvette et au fond, le lac !
Presque la même photo qu'il y deux ans, mais avec des gens dans l'eau !
Le lendemain, le 27 mai, c'est la fête des mères en Bolivie. Un événement très important. Outre les pubs télés qui passaient depuis mon arrivée et les multiples promotions dans les magasins, c'est surtout un jour férié en Bolivie et un jour où ce sont les hommes qui font à manger, en principe. Connaissant les talents de Fernando pour préparer à manger, j'ai proposé mes services, avec l'aide de la jeune voisine pour la cuisson du riz, parce que je ne connais pas bien le riz local. Fernando a quand même jeté dans l'eau des maïs et des bananes plantains, pour faire abondance. J'ai fais le marché dans l'idée de faire des pâtes bolognaises, et suis revenu avec de quoi faire plutôt une ratatouille. Finalement, c'était un peu un mélange entre les deux, avec beaucoup de viande, mais pas assez pour que les enfants en mangent.
Même quand il y a des pâtes, le riz est nécessaire à tout repas !
Et dernier thème pour ce long message, le zoo de Trinidad, qui n'a rien à voir avec le zoo de Santa Cruz. C'est en fait un parc, complètement ouvert, dans lequel les gens vont se promener et où vivent plusieurs animaux sympathiques. Au fond, dans un espace fermé payant, on peut admirer deux énormes boas qui dormaient quand je suis passé, comme le font souvent ces animaux là. Durant notre visite, un petit daguet gris, ressemblant à Bambi nous a suivis un bon moment en cherchant à lécher nos jambes, jusqu'à ce que nous réussissions à le semer vers les capybaras.
Un joli cerf, à moins qu'il ne s'agisse d'un daguet rouge, j'ai du mal à voir la différence.
Un oiseau aux pattes étranges.

Les capybara qui se sont jetés dans l'eau quand nous nous sommes approchés.
Un tapir, une bonne grosse bête que j'avais aussi vue endormi au zoo de Santa Cruz.
Nous avons bu un dernier coup en terrasse puis je suis partis dans un taxi bondé pour Ibiato, Mathieu est partis le lendemain pour San Borja. Aujourd'hui, Fernando a ramené le frigo et mon hamac. C'est chouette, je vais pouvoir me reposer dans mon hamac en sirotant un jus de pamplemousse sauvage. J'essayerais aussi d'écrire un autre message d'ici la semaine prochaine ! J'espère que celui-ci vous aura plus malgré sa longueur !

4 commentaires:

  1. bien contente que tu puisses partager tout ca, ca fait un peu vacances quand meme....

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  2. Ton public en liesse exige une photo de l'ondamania.

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  3. *mode foule en liesse* Le p'tit poisson, le p'tit poisson! (héhéhéhééé)

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  4. Ta glace café chocolat m'a fait drôlement envie...
    Était-elle bonne ?

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