Un nouvel article est en préparation mais il ne sera pas pour tout de suite. Je suis en plein rush pour rendre mon mémoire. Il s'agit d'un dossier d'une trentaine de pages qui servira à déterminer si je peux continuer mes études ou non. Il y a un peu de pression vu que c'est le premier gros devoir que je rends à ma directrice de recherche. Si je me plante, c'est pas sûr qu'elle accepte de continuer à m'encadrer, donc faut que j'assure.
Du coup, pourquoi je prends le temps de poster un nouveau message ici ? Et bien parce que je pourrais avoir besoin de votre aide ! Et oui, c'est fou ça. En fait, je dois rendre la version définitive dimanche soir, par courriel. Outre l'analyse passionnante, j'ai à produire un résumé court en français, en anglais et en français vulgarisé. Je serais très content si des gens voulaient bien relire mon travail avant que je ne le rende et j'apprécierais énormément tous les commentaires qui pourront être fait sur mon résumé "tout public".. Si ça vous intéresse et que vous avez le temps, laissez moi un message avec l'adresse où vous voulez que je vous envoie ça !
Ce serait injuste de vous laisser ainsi. Je vais donc vous dévoiler un peu de mon sujet, comme ça vous ne serez pas venus pour rien.
Je rédige un mémoire dont le titre est "Expression du nombre dans les langues tupi-guarani". Le premier mot indique une revue, type tour d'horizon, des différentes manières de faire. Il ne s'agit d'une analyse dans le détail mais plutôt d'un travail de comparaison entre différentes possibilités. Le nombre, ce n'est pas les nombres. Pour faire simple, c'est le pluriel, quand on parle des noms. En français on a une opposition simple entre un cheval et des chevaux. Dès qu'il y en a plus d'un, c'est du pluriel. Et bien certaines langues ne fonctionnent pas comme ça. Lorsqu'il y a deux chevaux, la forme du mot sera différente de lorsqu'il y en aura un ou plus de deux. Trois formes différentes donc : singulier, duel et pluriel. Il est aussi possible d'avoir une forme différente lorsqu'il y a trois entités : singulier, duel, triel et pluriel. Ensuite, on peut faire des nuances dans le beaucoup. Soit il y en a une petite quantité, soit beaucoup, soit des tonnes et des tonnes. Ça donne trois possibilités de subdivisions au sein du pluriel : paucal (quand il y en a peu), pluriel (plein, c'est normal) et un dernier qui fera plaisir à Maé, si elle me lit et qui s'appelle le pluriel d'abondance (oui oui, quand il y en a tellement qu'on peut plus compter). En plus de toutes ces divisions, il est possible d'avoir des formes qui indiquent un groupe, un son qu'on dit après un mot pour dire "et tous ces amis".
Voilà plein de chouettes possibilités mais moi j'étudie uniquement celles qui apparaissent dans les langues tupi-guarani. C'est un groupe de langues parlées en Amérique du sud, entre le Brésil, la Guyane française, la Colombie et la Bolivie. Le sirionó que je vais étudier en fait partie, c'est d'ailleurs pour ça que j'fais mon mémoire là dessus.
Enfin du coup, de toutes ces merveilles il n'y a aucune dans les langues tupi-guarani ! Et oui. Tellement pas que les langues ne permettent parfois pas d'indiquer la pluralité, ou avec des façons de faire qui paraissent très étranges ! Une des possibilités est d'utiliser une marque sur le lieu qui s'appelle "locatif diffus" et qui indique que le lieu est vague. Comme le lieu est diffus, ce qui s'y trouve ne peut pas y être en un seul exemplaire, il en a donc plusieurs !
J'ai un petit exemple pour ça, dans une langue qui n'est plus parlée mais dont la première grammaire date du seizième siècle (avant que beaucoup de langues européennes n'aient eut droit à leur grammaire !) :
kaʔá-βo | jawár-a | r-ekó-w |
jungle-LOC | jaguar-N | RELN-être-FOC |
Fantastique, non ? Bon, je vous explique. Cette façon d'écrire est celle que l'on utilise afin d'indiquer un maximum d'informations. La première ligne est dans la langue étudiée, les tirets indiquent des découpages faits par la personne qui étudie la langue mais non par ceux qui la parlent. La dernière ligne est la traduction, où vous voyez qu'il y a plusieurs jaguars. La seconde ligne est celle des gloses. On y indique les noms et les verbes, les termes lexicaux avec un sens et on ajoute les marques grammaticales. On voit ici LOC qui indique le locatif diffus dont je vous parlais, il précise que le lieu est grand. Sur le mot jaguar il y a une marque qui indique que c'est un nom, mais ça n'est pas une marque de pluriel. Et sur le verbe, laissez tomber, c'est pas important pour ce dont je vous parle.
Voilà un premier exemple, qui montre ce que recouvre l'expression du nombre dans une langue tupi-guarani. Si vous voulez en savoir plus, dites le moi et je vous enverrais mon travail en exclusivité ! Une offre gratuite et limitée dans le temps puisque seulement valable jusqu'à dimanche soir ! Mais c'est une proposition en or puisqu'elle est spécialement pour VOUS ! (sourire vendeur)
Je pense pas que je pourrais t'aider pour la relecture, malgré mon passé en L, je suis pas super doué en orthographe au final !!!
RépondreSupprimerEn tout cas, bon courage !!! ;)
J'achète !
RépondreSupprimerTout ça m'a donné envie d'en savoir plus et la nostalgie à fait le reste !
Je suis pas très forte en orthographe mais on ne sait jamais ... et puis même si je sais un peu de quoi tu parles ça fais un moment que je m'y suis pas plongée ... 1 ans en faite !
Donc c'est avec grand plaisir que je te lirais !
vendu
RépondreSupprimerà mon adresse habituelle.....
Moi aussi je veux !!
RépondreSupprimerEt moi aussi à mon adresse habituelle.
Merci pour tes encouragements coloc et un double merci pour mon amie expatriée au canada, ma soeur et mon ami dessinateur de bande dessinée (je vous présente les uns les autres, puisque vous risquez de vous recroiser ici à l'avenir) !
RépondreSupprimerJe vous enverrais donc de la lecture après demain, quand ça sera presque fini. Là...et bien...j'y retourne !